Interview de Victor Dryander : Animateur
Pouvez-vous vous présenter succinctement ?
Je m’appelle Victor Dryander, j’ai 22 ans et je suis étudiant en 2e année dans le département de mécanique des fluides de l’ENSEEIHT. Je fais partie de l’association Ingénieurs Engagés N7 dont l’objectif est à la fois de sensibiliser aux enjeux climat, énergie (et liés à l'environnement en général) et de rassembler les étudiants qui ont un intérêt pour ces questions. En septembre, je commencerai une année de césure dont la première partie sera consacrée à essayer de lancer une dynamique low-tech à l'ENSEEIHT et participer à l'associatif toulousain en général.
Pourquoi avez-vous souhaité devenir animateur de la Fresque du climat ?
Quand je me suis rendu compte de l'importance du dérèglement climatique, j'ai cherché un moyen d'échanger et de sensibiliser sur le sujet. Je trouve que la Fresque est un excellent moyen d'aborder le thème du dérèglement climatique de manière ludique et non polémique. En plus de faire comprendre les phénomènes physiques du changement climatique, elle permet d'ouvrir le débat et de faire réfléchir.
Qu’apporte cet atelier de différent par rapport à un cours magistral ou une formation classique ?
La principale force de la Fresque par rapport à un cours magistral est qu’elle rend les participants actifs et comme ils sont plus impliquées, ils s'intéressent généralement plus et retiennent mieux. C’est aussi un super atelier pour développer la cohésion et l’intelligence collective dans un groupe.
Le climat est un sujet qui nous concerne tous mais les étudiants et les personnels ne possèdent pas les mêmes connaissances scientifiques, est-ce que cet atelier s’adresse vraiment à tous ?
Oui totalement ! On peut jouer sans connaissance scientifique particulière. Pour les plus jeunes (avant la 4e) il existe quand même une version junior plus courte et un peu simplifiée pour les tenir en haleine.
Un des avantages de la Fresque est que peu importe le niveau de départ, tout le monde ressort en ayant appris quelque chose.
Pourquoi est-ce important à votre avis de former/sensibiliser les élèves et les personnels de Toulouse INP ?
Je dirais que déjà d'un point de vue civique, le fait de sensibiliser et de former sur le climat est important pour pouvoir avoir des débats plus informés et pouvoir prendre de meilleures décisions individuellement mais surtout collectivement. Ensuite il est clair qu'en tant que futurs ingénieurs, les étudiants auront un rôle à jouer par et dans le travail qu'ils seront amenés à faire.
Sensibiliser les enseignants est également crucial. Certains enseignants commencent à évoquer les problématiques de climat ou de ressources dans leur cours et l'influence sur les étudiants est énorme. On écoute beaucoup plus un professeur qu'un autre étudiant, ce n'est pas la même légitimité.
Existe-t-il des fresques/ateliers sur d’autres thématiques en lien avec le développement durable et la responsabilité sociétale ?
Il existe différentes fresques sœurs de la Fresque du Climat. Pour en citer quelques unes, il y a la Fresque de la Biodiversité, la Fresque Océane ou encore la Fresque du Numérique. Un autre atelier, très complémentaire de la Fresque du Climat, est l’atelier 2tonnes qui est plus orienté solution et vise à voir, toujours sous la forme d’un jeu, comment il est possible de réduire son empreinte carbone à 2 tonnes équivalent CO2 en 2050 .
À Toulouse INP, nous avons aussi nos propres ateliers, des mini-fresques, qui ont été crées par des étudiants de l’ENSEEIHT avec pour objectif d’approfondir certains aspects du changement climatique. Elles sont disponibles en ligne et traitent de sujets comme la fonte des glaces, l’acidification des océans ou encore les courants océaniques.