Clichés INP - Créateur de valeurs#3 RENCONTRE AVEC CELIA PERRON
Le 28 avril 2020
Maya Hébrard, étudiante et sportive haut niveau en troisième année à La Prépa des INP de Toulouse, nous fait rencontrer des profils variés de Toulouse INP.
Aujourd'hui, cassons les clichés et découvrez un profil sportif : Célia Perron.
Peux-tu te présenter succinctement (nom, âge, école et spécialité, sport pratiqué) ?
Je m’appelle Célia PERRON, j’ai 23 ans, je suis en deuxième année de la spécialité Matériaux de l’ENSIACET sous les statuts apprentie et sportive de haut niveau. Je réalise mon apprentissage au sein des Laboratoires Pierre Fabre de Toulouse. Je pratique l’athlétisme depuis dix ans et plus particulièrement l’heptathlon (ensemble de 7 épreuves combinées sur deux jours, chaque épreuve me rapporte un nombre de poids associé à ma performance et le total de ces points détermine le classement final de la compétition :100mhaies – Saut en hauteur – Lancer du poids – 200m – Saut en longueur – Lancer du javelot – 800m).
Les performances sportives dont tu es le plus fière ?
Je dirai chaque performance qui m’a permis de monter sur un podium national en individuel (6 fois en tout). Ça a toujours été des grands moments aussi bien pour moi que pour mes proches. Mon titre sur heptathlon l’été dernier m’a permis de participer aux Championnat d’Europe Espoirs (-23 ans) que je préparais depuis trois ans avec mes entraîneurs. Partager cette victoire avec eux c’était vraiment la plus belle des récompenses pour tout le travail accomplit ensemble. Plus largement, ce qui me rend le plus fière dans ces performances, c’est le chemin parcouru pour les atteindre : les heures incalculables passées au stade, les choix qu’il a fallu faire, les moments difficiles, les personnes rencontrées…
Célia Perron pendant son entrainement.
Dans le contexte actuel du confinement, comment occupes-tu tes journées ? Parviens-tu à t'entraîner et si oui de quelle manière ?
Jusqu’à présent j’avais quatre sessions de cours à suivre par jour en visioconférence donc je n’ai pas vraiment eu le temps de m’ennuyer. Depuis lundi 6 avril je suis sous la responsabilité de mon entreprise qui m’a mise en chômage partiel. J’occupe donc mes journées par la lecture, la cuisine, la musique (piano), les multimédias et le sport bien sûr à raison de deux heures par jour (sauf le week-end) ! J’ai la chance d’avoir un jardin, un grand garage et pas mal de matériel récupéré par le biais de mon coach avant le confinement ce qui me permet de bien maintenir ma forme, je peux faire par mal de choses donc pas d’excuses !
Un objet dont tu ne pourrais pas te passer en confinement ?
Mon téléphone pour rester connectée au monde extérieur.
Quels sont tes objectifs sportifs et étudiants à plus ou moins long terme ?
Mon objectif sportif est de pouvoir m’exprimer avec le maillot tricolore dans un grand championnat sénior. Avant de pouvoir prétendre à une si belle sélection je dois donc m’entraîner dur pour améliorer mes records dans chacune des disciplines. Mon objectif scolaire/professionnel est de mener à bien mon projet d’entreprise qui concerne le développement d’un nouvel appareillage pour effectuer le suivi en ligne des paramètres critiques lors de la conception d’un médicament. Après l’obtention de mon diplôme, j’aimerai poursuivre mon parcours dans l’industrie pharmaceutique.
Quel conseil peux-tu donner pour mieux vivre le confinement ?
Quand il m’arrive quelque chose de déplaisant, j’ai toujours eu pour habitude de m’obliger à tirer le positif de la situation. J’ai la chance de pouvoir être auprès de ma famille et de la voir en bonne santé, je me raccroche à cette idée quand je vis mal le confinement ou je prends des nouvelles de mes proches.
Souhaites-tu ajouter quelque chose à l'interview ?
Le sport m’a appris qu’il fallait se concentrer uniquement sur les choses que l’on pouvait maîtriser et que les efforts payaient toujours. Je pense que c’est un état d’esprit qu’il faut cultiver en ce moment pour ne pas sombrer : ne pas nous rendre malade pour des choses sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir et poursuivre l’effort de rester chez soi jusqu’au bout