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Alzheimer : un lien avec le débit sanguin cérébral ?

Maladie neurodégénérative, Alzheimer touche environ 900 000 personnes en France. S’il n’existe toujours pas de traitement curatif, des recherches menées par l’Institut de Mécanique des Fluides (IMFT, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/ Toulouse INP), associés à une équipe américaine de l'université Cornell, montrent un lien entre la maladie et le débit sanguin.

 

 

Bénéficiant d’un soutien financier européen (ERC) d'un million d'euros pendant cinq ans, les équipes se sont intéressées au lien entre le débit sanguin cérébral et le développement de la maladie d’Alzheimer. Les résultats viennent d'être publiés dans la revue Nature Neurosciences.

 

Les recherches montrent que si l’existence d’une réduction du débit sanguin cérébral chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer est connue depuis des décennies, son rôle dans le développement de la maladie et les mécanismes sous-jacents restaient peu compris jusqu’à présent.

 

Des tests sur des souris atteintes d’Alzheimer montrent que « des globules blancs appelés neutrophiles adhèrent sur les parois des capillaires du cortex cérébral jusqu’à bloquer localement le flux sanguin ». Ce blocage constitue une des premières manifestations de la maladie, contrairement à ce que les chercheurs étaient amenés à penser jusqu’à présent.

 


Carte de variation du débit sanguin induite par l’occlusion de 2% des vaisseaux capillaires cérébraux chez la souris. Les vaisseaux bloqués sont représentés par les sphères violettes. Plus les vaisseaux sont bleus, plus le débit sanguin y est ralenti. © Hernandez et al./Nature

 

 

Cette découverte a conduit les chercheurs à administrer un anticorps dirigé contre les neutrophiles, ce qui a permis une diminution du nombre de capillaires bloqués et donc, une augmentation immédiate du débit sanguin cérébral. Ces effets se sont accompagnés d’une amélioration rapide des performances dans les tâches de mémoire à court terme.

 

" Nous n’avons pas détruit les neutrophiles, mais nous les avons empêchés de s’accrocher aux parois. Cela a permis aux souris de retrouver très vite leur capacité", explique à 20 Minutes Sylvie Lorthois, directrice de recherche CNRS à l'IMFT

 

Des résultats qui amènent les chercheurs à poursuivre leurs travaux, l’objectif étant de mettre en place un traitement plus efficace plus tôt contre Alzheimer.

 

Pour en savoir plus : lire l'article du CNRS

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